Mutations de la politisation des Français : symptôme d’une défaillance contemporaine de la conceptualisation du politique ?
Depuis deux décennies, nous entendons régulièrement des discours affirmant que les citoyens français se sont désengagés et dépolitisés. Certes, le taux d’abstention aux diverses élections est en hausse depuis la fin des années 90, les adhérents aux syndicats et/ou aux partis politiques se font de plus en plus rare, et certains mouvements se disent même désolidarisés de la « République Industrielle Française » comme les « êtres souverains ». Pourtant, ces accusations sont-elles fondées ? Ou la désertion des modes traditionnelles de l’action politique citoyenne ne pourrait-elle pas être plutôt une mutation de l’engagement ? Quelles conclusions pourrions-nous tirer de ces mutations ?
